Bad Buzz : quand les sponsors lâchent l’affaire

En 2022 plus que jamais, tout peut aller très vite sur internet et plus particulièrement sur les réseaux sociaux. Une mauvaise gestion de communication, des démêlés judiciaires ou encore une vidéo compromettante représentent un véritable cauchemar pour les sponsors qui peuvent vite se retrouver dans l’embarras en cas de bad buzz autour de leurs égéries.

Toute stratégie de communication peut s’avérer être une arme à double tranchant et le sponsoring ne déroge pas à la règle. Associer son image à un mauvais ambassadeur ou à une campagne décriée peut se révéler être dramatique pour une marque avec des véritables effets sur les ventes ou sur le cours des actions. Ce pourquoi une tolérance zéro existe aujourd’hui obligeant contractuellement les joueurs à montrer patte blanche et une image irréprochable.

Une obligation à laquelle n’échappe pas Kurt Zouma qui défraie la chronique en ce début d’année pour maltraitance animale. Quelques secondes de vidéos partagées sur Internet auront suffi à plonger l’international français dans la tourmente entraînant ainsi la rupture de plusieurs de ses contrats notamment celui de son équipementier, Adidas. Plus rare, son action à même fait perdre un sponsor à son club employeur puisque West Ham a vu suspendre son partenariat avec l’assureur Vitality se disant « déçu du manque de de jugement du club. »

Un contrat de sponsoring pour le meilleur… mais certainement pas pour le pire

Toujours en Angleterre, c’est Mason Grenwood qui voit actuellement ses partenaires le lâcher à la suite des accusations de viols le concernant. Nike a ainsi cessé tout partenariat avec le jeune joueur qui est également exclu du jeu FIFA et dont le maillot n’est plus à vendre sur la boutique de son club. Manchester United a même annoncé à ses supporters qu’il était possible d’échanger le maillot du joueur avec celui d’un autre membre de l’équipe gratuitement.

Kurt Zouma et Mason Greewood ajoutent ainsi leur nom à la liste des athlètes sanctionnés au porte-monnaie suite à un bad buzz. Parmi eux, Michael Phelps pris en flagrant délit en 2009 fumant du cannabis, Tiger Wood lâché par tous ses sponsors sauf Nike lors du scandale lié à ses infidélités ou encore Maria Sharapova contrôlée positive au dopage en 2016.

En 2021, malgré son partenariat historique avec le joueur, Nike a même dû rompre son contrat avec Neymar Jr à cause d’une affaire d’agression sexuelle interne à l’entreprise malgré une enquête jugée non concluante.

Cependant, à l’heure où les sportifs sont devenus eux-mêmes des marques à part entière, ces derniers prêtent également de plus en plus attention aux entreprises auxquelles ils louent leur image. Pour rappel, Cristiano Ronaldo a fait trembler la bourse lors du dernier Euro en refusant d’apparaître à côté d’une bouteille de Coca Cola. Plus inédit encore, la rupture de contrat initiée par Antoine Griezmann auprès d’Huawei suite à des manquements éthiques de l’entreprise pourrait pousser à l’avenir plus de sportifs à obtenir des garanties sur l’image du sponsor lui-même.

 

 

Crédit photo de Une : DR 

Sport expriences

Communiqué de presse

Ces applications qui révolutionnent le sport amateur

Sport et écologie : vers une pratique plus verte

Plus d'actus