Leurs noms résonnent depuis quelques années déjà sur le marché, après plusieurs coups d’essais plus ou moins fructueux à l’international, les géants de l’internet affinent peu à peu leurs stratégies vis-à-vis de l’obtention et de la diffusion d’évènements sportifs. En France, la récente acquisition d’Amazon en ce qui concerne les matchs de Ligue 1 devrait marquer le début d’une nouvelle ère.
Une stratégie toujours en rodage malgré une volonté affirmée
Ce n’était qu’une question de temps avant que la bascule ne s’opère tellement les GAFA, comprenez les géants de l’internet (Amazon, Google, Facebook, Apple…) lorgnent sur les droits de retransmission des compétitions sportives. Et malgré certains signes annonciateurs, l’obtention récente de 80 % des rencontres de Ligue 1 pour 259 M€ par saison par Amazon au détriment des diffuseurs historiques reste un événement dans l’univers du sport. À tel point qu’au moment de l’annonce, personne ne savait quel serait le modèle utilisé par le numéro 1 du e-commerce pour proposer les rencontres au plus grand nombre.
Désigné comme « invité surprise », Amazon n’en était pourtant pas à son coup d’essai en France puisque la société américaine s’était déjà offert depuis 2019 plusieurs lots de retransmission de Roland Garros améliorant son offre année après année jusqu’à atteindre cette saison le million de spectateurs sur sa plateforme durant le tournoi. Avec dans son catalogue deux des événements sportifs les plus suivis en France, la plateforme d’e-commerce présente de sérieux arguments pour attirer toujours plus de nouveaux membres ses offres premiums.
De belles opportunités pour l’avenir
Si les résultats d’Amazon mais aussi des autres géants de l’internet à travers le monde s’avèrent rentables, l’intérêt confirmé de ces mastodontes pour la diffusion de droits sportifs peut être une aubaine pour les spectateurs mais aussi les ayants-droits. En effet, la candidature de nouvelles plateformes lors des appels d’offres permet aux ligues sportives de faire jouer la concurrence et de valoriser leurs différents lots face à des diffuseurs historiques qui n’auront à l’avenir que le choix de s’aligner sous peine de perdre de l’audience. Un pari qui peut s’avérer gagnant également pour les spectateurs et passionnés de sports à conditions que les géants du streaming arrivent à proposer des tarifs attractifs à ces derniers.
Quoi qu’il en soit, cette récente percée d’Amazon confirme bel et bien à qui en douterait encore que le marché des retransmissions sportives est en pleine mutation. Alors que Facebook et YouTube peaufinent leurs stratégies d’acquisition à travers le monde, Netlfix pourrait s’inspirer de ses compères pour étoffer son offre grâce au sport à l’avenir.
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