Sport et diplomatie : quand le sport interfère entre les États

On parle souvent de la portée sans limite du sport, de sa faculté à créer des émotions et à rassembler des inconnus autour de valeurs communes. S’il est vrai que le sport peut faire des miracles, le revers de la médaille est que celui-ci peut également cristalliser des tensions et réveiller des rancunes qui tournent parfois même en affaires d’Etat.

Le sport ne laisse personne indifférent, pas même les Etats

L’actualité récente a parfaitement illustré comment le sport et les athlètes peuvent rapidement amener des institutions à se mettre à dos. Comme avec le cas Djokovic privé d’Open d’Australie pour des raisons sanitaires, celui-ci n’ayant pas eu l’autorisation d’entrer sur le territoire. Un événement qui a poussé le Premier ministre australien à prendre la parole se félicitant du traitement judiciaire de l’affaire alors que le Président serbe a ouvertement parlé d’humiliation nationale concernant l’Australie tout en réaffirmant son soutien à son champion.

D’autres événements ne laissent malheureusement pas le choix aux organisations sportives d’intervenir comme ce fut le cas cette année encore avec l’affaire Peng Shuai. Portée disparue alors que la joueuse accusait un haut politicien chinois de viol, Peng Shuai a bénéficié d’une forte mobilisation à l’international pour aider à la retrouver. La WTA a même annoncé suspendre ses tournois dans le pays malgré la réapparition de la joueuse qui semble désormais privée de liberté. Le CIO est également intervenu auprès de la Chine évoquant de la « diplomatie discrète » et avait obtenu le premier échange d’un interlocuteur étranger avec la joueuse afin de s’assurer de sa sécurité.

Le sport au cœur des stratégies internationales

Mélanger le sport et la politique va à l’encontre des valeurs olympiques expliquait le mois dernier un porte-parole du gouvernement chinois pour répondre aux déclarations du Président américain, Joe Biden. Ce dernier a acté le boycott diplomatique des Jeux Olympiques d’Hiver en Chine suite à la répression exercée par le gouvernement chinois sur les Ouïghours dans la région du Xinjiang. Une cause soutenue par de nombreux sportifs qui tentent de faire pression sur le gouvernement chinois tels que Antoine Griezmann qui a rompu son partenariat avec la marque Huawei soupçonnée de participer également à cette répression.

Le boycott, c’est aussi ce que craint le Qatar en vue de sa Coupe du Monde prévue cette année en raison du traitement des ouvriers sur les chantiers de ses stades. Plusieurs fédérations ont appelé à un meilleur traitement des travailleurs migrants ainsi que des organisations telles que Amnesty International. Un mauvais coup de pub dont se passerait bien le Qatar qui mise justement sur le sport que ce soit à travers cette Coupe du Monde ou via ses investissements au PSG, pour faire rayonner son image à l’international.

 

 

Crédit photo à la Une : DR

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