Véritable économie alternative, le secteur des cryptomonnaies continue d’attirer les investisseurs malgré les récents coups de mou du Bitcoin et de quelques autres principaux ambassadeurs. Parmi ces sociétés qui investissent, les acteurs du Sport Business ont vu d’un bon œil le développement de cette technologie, en saisissant diverses opportunités.
Bien plus que du sponsoring classique
Contrairement aux plateformes de paris sportifs dont la relation avec les clubs et ligues professionnelles s’apparente à des contrats de sponsoring classiques, l’industrie des cryptomonnaies aspire à des partenariats plus personnalisés. En effet, si de nombreux ayants-droits se sont également lancé dans des accords de visibilité que ce soit des clubs de Premier League, la Formule 1 ou encore plus récemment l’Inter Milan (Serie A) qui a officialisé l’arrivée de la plateforme Chiliz$CHZ comme sponsor maillot, d’autres se sont démarqués. C’est le cas par exemple du Paris Saint-Germain qui a revendiqué en 2018 être le premier club a développé une stratégie de cryptomonnaie à long termes avec la société Socios.com.
Le principe ? Permettre aux supporters d’obtenir une monnaie virtuelle propre au club de la capitale et d’en disposer afin d’obtenir un certain nombre d’avantages exclusifs. Un principe qui rappelle le système des Socios très répandue en Espagne. Ce partenariat permet également au PSG de renforcer son image de marque en tant que club moderne et avant-gardiste comme l’illustre également ses activités dans l’eSports. Ce principe d’obtention de jetons virtuels appelé « tokens » sera également utilisé par Paris 2024 qui a lancé sa propre crypto « Olympico ». Interchangeables en fonction de leurs valeurs, ils permettront à leurs détenteurs d’avoir des accès privilégiés à certaines tribunes ainsi que d’autres avantages exclusifs.
Une utilisation au-delà du marketing
Outre les stratégies d’activation pour engager les supporters, la cryptomonnaie s’invite aussi dans les contrats entre joueurs et clubs professionnels. Précurseur aux États-Unis, le joueur NBA Spencer Dinwiddie avait marqué les esprits en obtenant que 10% de son contrat lui soit versé en cryptomonnaie avant de décrocher une plus-value intéressante en les revendant par la suite. Une manœuvre qui en a inspiré d’autres puisque Cristiano Ronaldo s’est vu remettre une prime en cryptomonnaie pour récompenser son 770ième but marqué en carrière.
Plus la technologie autour de la blockchain se démocratise, plus les utilisations de cryptomonnaies dans le milieu du sport business se diversifient. À l’image de la tenniswoman Caroline Wozniacki qui a lancé sa propre monnaie virtuelle pour permettre à ses fans d’acheter des produits dérivés. Toujours dans le tennis mais un peu plus controversé, la croate Oleksandra Oliynykova a fait grand bruit en avril dernier après avoir mis aux enchères une partie de son bras contre de la cryptomonnaie.
Crédit photo à la Une : Executium on Unsplash